L’effet Bifidus de la transparence numérique

Avec les réseaux sociaux et la porosité des frontières de l’entreprise, ce qui se passe à l’intérieur se voit à l’extérieur.

C’est sans doute pour cela, au-delà de l’attractivité que cela peut apporter à l’entreprise que bon nombre d’organisations se penchent sur leur marque-employeur en veillant en particulier à ce que l’image projetée et perçue à l’extérieur reflète la réalité vécue par les salariés à l’intérieur.

La transparence imposée laisse donc supposer la recherche d’une mise en cohérence de l’ensemble des éléments de l’expérience collaborateurs et donc la perspective d’un engagement plus large.

La mise en lumière de la réalité interne des organisations revêt aujourd’hui plusieurs formes :

A – Les baromètres et classements réalisés par des entreprises spécialisées comme The Great Place to Work® : c’est un acteur de référence, reconnu grâce à une méthodologie rigoureuse et transparente. Leurs experts co-construisent également des parcours d’accompagnement sur-mesure, adaptés aux besoins spécifiques de chaque entreprise.

Créé en 1992, l’Institut The Great Place to Work® est aujourd’hui présent dans 60 pays et depuis 2002 en France

Le modèle d’évaluation managérial de The Great Place to Work

L’écosystème d’évaluation par le salarié selon The Great Place to Work :

B – Les Job Advisors comme Glassdoor : Loin devant ses concurrents, Glassdoor.fr enregistre entre 1,5 et 2 millions de visites uniques par mois.

Le problème est que Glassdor n’est pas seulement un site d’avis sur les entreprises y compris pour l’évaluation du dirigeant, avis a priori vérifiés par validation de l’adresse mail (pas nécessairement professionnelle) fournis par les salariés de l’entreprise concernée. Les salariés peuvent aussi fournir des informations relatives à leur salaire.

Glassdoor est aussi historiquement un Job Board qui de surcroît a basé son modèle sur la publicité d’entreprises par ailleurs évaluées. 

Enfin Glassdoor établit des classements d’entreprises selon les informations en sa possession.

« Cette année (5 décembre 2018), huit employeurs font leur entrée au classement des Meilleurs Employeurs en France selon Glassdoor, et sept d’entre eux sont français. C’est le cas d’Hermès, mais aussi d’Adrexo, de Onepoint, de Louis Vuitton, de Safran, de Devoteam et d’Extia. À noter que SAP est le seul employeur cette année à apparaître dans 5 classements (aux États-Unis, au Canada, au Royaume-Uni, en France et en Allemagne).

Lorsqu’un employé soumet un avis sur son employeur sur Glassdoor, il est invité à donner son opinion sur les avantages et les inconvénients à travailler dans cette entreprise et à donner des conseils à la direction. Les gagnants du Prix du Choix des Employés ont été déterminés en se basant exclusivement sur les avis des salariés soumis sur le site Glassdoor au cours de l’année passée. »

Pour figurer dans le classement, l’entreprise doit avoir une note générale d’au moins 3,5 et une note minimum de 2,5 sur chaque évaluation du lieu de travail (opportunités de carrière, rémunération et avantages, culture et valeurs, équipe dirigeante et équilibre vie professionnelle/vie privée) pendant la période d’admissibilité.

De plus, le nombre d’employés affiché sur Glassdoor à compter du 21 octobre 2018 sert à déterminer l’admissibilité de la catégorie. Les prix prennent en compte les avis d’employés sous divers types de contrats de travail, notamment à plein temps, à temps partiel, sous contrat à durée déterminée et freelance ; cependant, les avis de stagiaires ont été exclus.

Pour la qualité des avis, l’algorithme propriétaire de Glassdoor prend également en compte l’opinion des employés sur ce qui fait vraiment la différence par rapport aux autres. Les avis de qualité sont ceux qui donnent des informations précises sur l’ambiance de travail d’une entreprise, notamment ce qui fonctionne bien, ce qui devrait être amélioré et des conseils pour la direction, que les employés sont invités à partager lorsqu’ils soumettent un avis sur l’entreprise.

Pour assurer la cohérence des avis, l’algorithme propriétaire de Glassdoor analyse également l’évolution des tendances des avis quantitatifs et qualitatifs fournis par les employés.»

Sans vouloir remettre en question la fiabilité de ce type de classement basé sur des avis, il faut quand même noter que les 3 premières entreprises Françaises classées pour 2019 bénéficient d’un nombre d’avis quantitativement réduit :

–      Hermès : 259

–      Criteo : 550

–      Ubisoft : 1400

Enfin, les critères d’avis de Glassdoor sont très centrés sur les critères classiques de bien-être au travail et intègrent peu la dimension digitale ainsi que la globalité de l’expérience collaborateur ou bien encore le décalage entre expérience vécue en tant que consommateur ou citoyen et expérience vécue en tant que collaborateur.

Il n’en demeure pas mois que ce type de Job Advisor va probablement se développer et s’enrichir mais surtout devenir un point de référence de plus en plus important aux yeux des potentiels ou actuels collaborateurs d’une entreprise.

Enfin, placées sous la lumière, les entreprises soucieuses d’harmoniser image externe et réalité interne vont aussi chercher à promouvoir la qualité de l’expérience proposée aux collaborateurs par une démarche visant à développer l’Employee Advocacy. Il s’agit donc d’encourager et d’accompagner le rôle d’ambassadeur de l’entreprise, en particulier sur les réseaux sociaux.

L’adhésion à ce type de démarche est assurément une opportunité de renforcer la fierté d’appartenance et donc un levier d’engagement.

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