L’un des fondements de la révolution numérique est l’inversion du rapport de pouvoir entre les marques et les consommateurs.
Aussi, il n’est pas surprenant que d’après une étude d’IBM en 2016 (The Expérience Revolution, New Teams, New rules), les salariés revendiquent sur leur lieu de travail la même expérience que celle qu’ils offrent à leurs clients et surtout celle qu’ils vivent eux-mêmes en tant que clients, telle que l’accès à la facilité d’outils technologiques, la possibilité de partager des points de vue sur les produits et les services, d’évaluer leur environnement de travail et managérial. Tout simplement de participer aux décisions clés qui les concernent.
Notre rapport au travail a fondamentalement changé et la révolution numérique ne fait qu’accélérer ce changement : ce que nous acceptions par le passé, à savoir un sens fort du devoir ainsi que de nombreuses frustrations est de moins en moins vrai aujourd’hui.
Et pas seulement pour les Digital Natives qui expriment le souhait de s’engager dans des missions épanouissantes dont le sens est clair, mais également chez tous ceux, et ils sont nombreux qui ne veulent plus s’investir à n’importe quel prix.
Cependant, beaucoup de personnes ont l’impression de ne pas vivre à la même époque selon qu’elles sont au travail ou chez elles. Tout va trop lentement au sein des entreprises, notamment la prise de décision et la simplification des process alors que le monde va de plus en plus vite. Cela génère frustration et fatalisme, donc un potentiel désengagement.
Le décalage entre une vie personnelle de plus en plus fluide et facilitée par les services digitalisés, les plateformes d’intermédiation et une vie professionnelle engluée, est pour certains de plus en plus difficile à supporter.
Certains vont ainsi dépenser leur énergie dans un nombre de tâches à faible valeur ajoutée qui les éloignent de la raison d’être de leur travail.
Combien d’entreprises ont toujours un fonctionnement datant du 20è siècle (voire de la Préhistoire) ?
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